UNE ASCENDANCE LÉGENDAIRE

Qui sait d’ailleurs si un Goth ou un Wisigoth, venu combattre Attila, n’aurait pas eu envie d’établir son campement à Choeli (le Chouilly antique). S’y plaisant, celui-ci aurait décidé de s’y installer, découvrir les coutumes locales pour les assimiler et se fondre au sein de la communauté... Fiction ou réalité ? Ce que l’on sait, c’est qu’à Chouilly, on trouve des traces du patronyme Hostomme dès le XIIIe siècle. Il n’y aurait rien d’étonnant que ces valeureux ascendants aient laissé leur propre empreinte dans le château qui se construit… Voir même dans les importantes batailles qui se livrent en cette époque médiévale.

Paul : Le fondateur

Aussi loin qu’on s’en souvienne, les hommes de la famille Hostomme ont toujours travaillé la terre. À commencer par le premier connu d’entre eux, Louis-Denis Hostomme, né en 1783, laboureur de son métier. Et qui prépara cette terre en héritage à son fils, Louis-Alexandre (1823), devenu cultivateur.

1823

La légende Hostomme

C’est avec le fils de ce dernier, Ambroise-Félix, que débute la légende Hostomme. De lui, on connaît sa date de naissance : 1855. Également, le nom de son épouse : Victoire-Augustine Hostomme. Ainsi que de leurs quatre enfants dont leur fils aîné, Paul, né en 1877. Avant le XIXe siècle, la vigne ne fait pas vivre. Tous les agriculteurs cultivent leur terre en polyculture. C’est dans ce contexte rural
modeste qu’évoluent Paul et sa famille et c’est vers ce destin que ceux-ci se dirigent en toute logique. Pourtant, un élément va décider du cours de leur histoire, et engager celle de leurs descendants. Le choix de développer la viticulture.

1887

Marcel : Le Visionnaire

La vingtaine triomphante, Marcel écrit la suite de l’aventure initiée par son père, Paul. En toute prudence bien sûr car, en ces années 1930, c’est la polyculture qui pour l’heure continue de faire vivre la famille. Plus viticulteur qu’agriculteur dans l’âme, Marcel rachète des parcelles de vignes. Il s’entoure également des bonnes personnes. Surtout, il n’a pas peur de faire des paris sur l’avenir, en rachetant par exemple des vignes gelées.

1931

La commercialisation

La commercialisation se développe : la vente de raisins diminue mais celle de champagne augmente. Ce qui donne l’idée à Marcel de monter la marque « Paul Hostomme » en hommage à son père. Grandissant dans l’amour de la vigne, ses fils Jacques et Michel s’impliquent très tôt dans le travail de celle-ci. À la mort de Paul, en 1951, l’entreprise familiale se rebaptise « Champagne M. Hostomme ».

1951

JACQUES ET MICHEL : LES UNIFICATEURS

Comme une évidence, Jacques et Michel rejoignent au milieu des années 1960 leurs parents sur l’exploitation. Avant d’en reprendre la direction, quelques années plus tard. Ensemble, les deux frères prennent des décisions stratégiques en s’orientant vers l’export notamment. Grâce au travail d’un agent commercial qui développe leur présence en Angleterre, cette ouverture à l’international permet de faire grimper les ventes. La barre des 70 000 bouteilles vendues est rapidement atteinte dès 1985. La Belgique et l’Allemagne se rajoutent à leur tour, grâce à quoi le cap des 100 000 bouteilles est alors passé.

1960

LAURENT ET CHRYSTELLE : LES FÉDÉRATEURS

Né en 1971, Laurent a toujours baigné au plus près de la passion viticole. Logique donc que celui-ci reprenne un jour les rênes de l’entreprise familiale ! Après son Brevet de Technicien Supérieur en Viticulture et une année de spécialisation en commerce, Laurent intègre officiellement la structure en 1993. En 1997, il se marie avec Chrystelle, qui le rejoint sur la partie Habillage tout en assurant l’accueil des clients. Avant de se concentrer sur l’administratif, où elle est depuis épaulée par Sarah, assistante commerciale. En 2012, le nouveau chef de tribu peut savourer pleinement son indépendance. Avec le passage à l’an 2000, la vente de bouteilles explose (+ 25 000 unités). Ce boom incite l’entreprise à ordonner plus encore l’organisation de son travail. Chrystelle et Laurent accueillent leur premier enfant, Paul, en 2005. Un événement côté privé comme professionnel, qui décidera notamment du nouvel habillage orange de la marque. Une couleur fédératrice derrière laquelle se rassemble à son tour tout un cercle d’admirateurs. Progressivement, la marque fait son chemin pour commercialiser aujourd’hui plus de 230 000 bouteilles. Une réussite qui n’aurait été possible sans une certaine organisation, notamment humaine, technique et matérielle. Ni même une flexibilité et une capacité d’anticipation inscrites dans les gènes Hostomme et que Laurent se met un point d’honneur à observer en toutes circonstances.

1971